Ce jour-là était un samedi, le temps de son côté au beau fixe. Le soleil donnait à la pièce un éclairage particulier et agréable.
Je n'en avais cependant que faire, étant plongé dans mes occupations, oubliant le reste.
Samantha se trouvait non loin de moi, à ma gauche plus exactement, mais la parole semblait exempt de notre vocabulaire commun. Ma sœur elle était je ne sais ou en train de faire je ne sais quoi, mais cela m’importait.

« Allez fais pas ta timide !
- Quentin, toi aussi, regarde, va faire connaissance, vous pourrez discuter et jouer ensemble. »

Je ne bronchais pas, elle non plus. Visiblement, elle était habituée comme moi à être dérangée...

Je jetai un coup d’œil afin de la distinguer un peu mieux. Elle était vraiment charmante, j’appréciais sa chevelure blonde, mais simplement, elle dégageait quelque chose d’inexpliquée qui m’attirait... à vrai dire, je commençais à vouloir faire connaissance. Ce simple regard me donna cette envie, bien que quelques secondes auparavant, je ne m’en préoccupais pas.. Cette sensation était bizarre, je me questionnai soudainement. Les filles, ça ne me connaissait pas, j'entamais donc un rumicub acéphalien.
Mes seules amies se résumaient soit par l'intermédiaire de mes potes, ou une/deux de ma classe avec lesquelles je discutais occasionnellement. Puis ce diamant, du nom de Mélinda, à qui j’aurai donné corps et âme pour mériter son sourire voir seulement un peu de sa reconnaissance.
Tout ceci était pourtant loin. Je n’étais pas en cours, j’étais seul, et vise-versa. De ce fait, tenter une approche n’était pas un mal et pouvait sembler plus facile.

Mes pensées commençaient à divaguer, vraiment les filles n’étaient pas mon fort… puis ce manque de confiance en moi... Depuis toujours, je n’appréciais pas mon physique, ou plutôt, à cette époque, il m’importait peu, je ne m’intéressais pas trop aux filles, j’espérais juste séduire Mélinda, le reste ...

Petit, plutôt maigre, un style vestimentaire sportif/survêtement, comme si tous les jours rimaient à courir un marathon; les joggings étaient mon confort. Les fringues m’importaient tout autant que le reste. Je m’habillais avec ce qui tombait sous la main. Je n'accordais pas d'attention à mon image, inutile donc de perdre du temps avec ça.
Je portais également des lunettes, une sorte de paire qui rend vos yeux globuleux. J’exagère un peu mais représentez ces lunettes avec des verres bien ronds d'une monture couleur bleue, that's it.
Inutile de vous faire un dessin, je n’étais pas le type de mec qui plaît, plus un gars appartenant à cette classe nommée geek à notre époque actuelle. J’en avais conscience, ce qui devait exprimer mon manque de confiance vis-à-vis de la gente féminine…